Champs-sur-Marne dit “non” au Service Minimum d’Accueil
Demain, jeudi 20 novembre est une journée d’action pour l’éducation nationale. Une loi, selon laquelle les communes doivent organiser l’accueil des élèves si au moins 25% des enseignants suivent le mouvement de grève, a été votée au mois d’août. Elles ont l’obligation de trouver du personnel pour assurer l’accueil des élèves.
En Seine-et-Marne, 29 communes refusent d’appliquer cette loi et se sont regroupées en un collectif. C’était déjà le cas en Seine-Saint-Denis où 24 communes s’opposent à la mise en place du SMA. Champs-sur-Marne a rejoint le collectif seine-et-marnais : les parents des écoliers devront trouver pour leurs enfants un moyen de garde… ou prendre une journée de congé. Les raisons invoquées par Mme Tallet, maire de Champs-sur-Marne, sont les suivantes :
- le SMA est une atteinte au droit de grève ;
- la municipalité ne peut prendre la responsabilité de mettre en place un dispositif qui ne présente pas les garanties suffisantes de fiabilité et de sécurité envers les enfants.
Mme Tallet conclut sa lettre par : “Connaissant et partageant vos exigences quant à la sécurité des enfants dans les écoles et la qualité de leur accompagnement éducatif, nous sommes convaincus que vous comprendrez notre position”.
Même si l’on peut comprendre que le SMA n’est pas chose simple à organiser, il est tout de même difficile d’admettre le refus de sa mise en place par la commune sous prétexte d’atteinte au droit de grève. Après tout, il existe bien des métiers où le service minimum existe. Je pense aux médecins, aux hôpitaux, aux pompiers… heureusement qu’ils ont su s’organiser pour assumer leurs responsabilités !
C’est vrai, la sécurité de nos enfants passe avant toute chose, mais, pour être moi-même mère de deux enfants scolarisés et souvent à la sortie de l’école, je peux vous assurer que nombreux sont les parents qui grognent à l’approche d’une nouvelle grève, même s’ils souhaitent supporter l’action des enseignants. Je voyais le SMA comme le moyen d’évite aux enseignants grévistes de se mettre à dos les parents qui travaillent…
L’état a imposé cette loi, mais s’est-il assuré que les communes avaient les moyens de l’appliquer ? J’en doute…
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